LA CHAPELLE DE ROMANS: EN REMONTANT LE TEMPS

dimanche 11 mars 2012

EN REMONTANT LE TEMPS

En remontant le temps si on revoit les premieres images de la Chapelle, presque inaccesible dans les détritus, envahie par les pigeons, stockage improbable de toutes sortes de matériaux on comprend qu'aujourd'hui elle commence à renaître.
Les nettoyages successifs ne laissent entrer que la lumière pour sculpter les volumes.

Pour donner dès maintenant un signal fort, l'installation dans le choeur de l'élément noir composante emblématique de la peinture de Daniel Ogier, est planté dans le sol dans l'attente des créations à venir

Historique de la Chapelle

LA CHAPELLE DE L’ANCIEN HÔPITAL DE ROMANS:

NOTE HISTORIQUE

Fondés par des laïques ou des couvents, la ville de Romans avait de nombreux hopitaux.

C’est en 1642 que les consuls achétent un terrain à la Presle (1) pour implanter un hôpital dans ce quartier réputé salubre, la peste de 1628 qui avait tué 1200 personnes à Romans l’ayant épargné. La Presle arrosé par la Savasse et ses affluents était le premier quartier industriel depuis le Moyen age avec les tanneurs dont il reste quelques maisons à séchoir, les teinturiers et surtout les drapiers qui exportaient jusqu’en Orient.

L’Hôpital est confié en 1669 à l’ordre de la Charité fondé par Saint-Jean de Dieu (2), ordre dépendant des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem , puis des Templiers et ensuite de Malte. La première église se situait dans les batîments et servait à la fois aux malades et aux habitants des quartiers de la Presle et de Saint-Romain qui occupait la citadelle sur la colline sud. Cette proximité incontrôlable entre malades et paroissiens pousse l’administration à la construction d’une nouvelle église en 1842.

Après les complications dues à la proximité de la Savasse et les couteux changements de conception, l’église se présente sur un plan jésuite avec une élévation de voûte à douze mètres. Une nette séparation des circulations fait entrer les habitants du quartier par un petit pont sur la rivière et les malades directement à l’étage par le chevet qui communiquait avec les salles de soins.

Elle est consacrée en 1845 et les travaux de décoration continuent jusqu’en 1894 avec les peintures et vitraux ( 3).

En l’absence d’étude de l’important fond d’archives de l’hôpital de nombreuses questions se posent sur cet édifice.

Au sud , une garnde arcade murée de briques devait communiquer avec une extension; la partie ouest, derrière le choeur, conserve une crypte voutée en partie comblée et le

dernier étage, couvert de grands quartiers de pierres, était sans doute une terrasse pour les malades.

À l’intérieur au sol une marqueterie de marbre reprend la croix des chevaliers hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, entourée d’un soleil et d’étoiles comme au plafond de l’église du Saint-Sépulcre. Les piliers sont marqués de la croix de l’ordre de Malte, le dessin de la balustrade est une reprise de celui de Michel-Ange pour la bibliothèque laurentienne de Florence tandis que la pluie détoiles d’or de la voûte du choeur fait allusion au nouveau culte de l’Assomption de la Vierge, promulgué en 1854.

D’un exterieur austère et simple l’église surprend par ses proportions intérieures et la perfection de la réalisation qu’une prochaine restauration mettra pleinement en valeur

1) La Presle ( ou Prêle) est une plante fossile présente depuis 250 millions d’années, utilisée dès le 16ème siècle en médecine et aussi comme nettoyant pour sa richesse en silice dans le tannage du cuir.

(2) Saint-Jean de Dieu(1495-1550), né au Portugal, berger, soldat de l’armée espagnole contre les turcs au siège de Vienne puis libraire, il devient moine et fonde l’ordre de la Charité avec plus de 200 hôpitaux dont celui de Lyon.

(3) Les vitraux ont étés déposés par la même maison Thomas de Valence qui les avaient

Créés de 1885 à 1893, ils sont conservés aux Archives de la ville

de Romans

UTOPIE

dimanche 11 mars 2012

EN REMONTANT LE TEMPS

Daniel Ogier